Xylella et Mycotoxines : LABOCEA-Ploufragan à la pointe

Les analyses de végétaux nécessitent une expertise que peu de laboratoires possèdent. Elles sont mises en œuvre pour la protection sanitaire ou la préservation de l’économie des filières agricoles. LABOCEA est notamment à la pointe pour rechercher la présence de la bactérie Xylella fastidiosa et de mycotoxines. Ceci à l’échelle nationale et internationale.

Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a confirmé, le 6 septembre 2019, la contamination de deux oliviers. L’un était situé à Antibes et l’autre à Menton. Ils étaient touchés par la bactérie « tueuse d’oliviers » Xylella fastidiosa. Le service « Phytopathologie » de LABOCEA-Ploufragan est l’un des cinq laboratoires agréés par le Ministère pour assurer les contrôles officiels de Xylella fastidiosa.

Le service « Phytopathologie » est particulièrement sollicité depuis plusieurs étés. Des Directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) font, en effet, appel à ses services. Ceci dans le cadre des plans de surveillance et de gestions de foyer.

Aucun traitement connu

La surveillance est allée croissante au vu de la pression dans le bassin méditerranéen. En Europe, c’est la région des Pouilles, en Italie, qui la première a été touchée, dès 2013. Xylella fastidiosa a depuis décimé plus d’un million d’oliviers en Italie, la facture s’élevant déjà pour ce seul pays à plus d’un milliard d’euros (arrachage des arbres, perte de production, préjudice historique sur des arbres multiséculaires).

Outre l’Italie, la maladie a été retrouvée en Espagne, Allemagne et France. Aucun traitement contre cette infection n’est connu à ce jour. La sélection de variétés résistantes semble cependant donner quelques espoirs pour le futur.

Une mission d’intérêt général

Le Conseil départemental des Côtes d’Armor a fait le choix d’agrandir le site de LABOCEA Ploufragan en investissant dans la construction, en 2015, de deux bâtiments pour la santé publique et la sécurité sanitaire. Ils permettent notamment de réaliser des analyses en biologie moléculaire dans le domaine de la santé des végétaux.

Ainsi, LABOCEA peut se consacrer pleinement au dépistage de maladies et participer à la maîtrise des risques de propagation. L’expertise de LABOCEA concernant l’analyse de Xylella fastidiosa est mobilisée dans l’ensemble du territoire Français, pour la protection sanitaire et l’économie des filières concernées.

Un rayonnement international pour la recherche de mycotoxines

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L’analyse des stocks de céréales, notamment avec le développement de l’agriculture biologique, est en plein essor. En effet, l’absence de produits phytosanitaires peut parfois être propice au développement de champignons dits « mycotoxines ».

Fort d’une expérience de 30 ans dans la recherche de mycotoxines, LABOCEA est expert dans l’analyse des aliments destinés à l’alimentation animale ou humaine. Son site de Ploufragan effectue des prestations pour des clients européens et d’Asie du Sud-Est.

Baisse de la performance des cheptels

La FAO (Food and Agriculture Organization) estime que plus de 75 % des récoltes de céréales dans le monde seraient affectées par des mycotoxines à des teneurs significatives. Or, ces métabolites présentent une action toxique à faible dose chez les humains et les animaux, principalement par effet cumulatif.

La contamination des cultures par certaines espèces de champignons est difficile à maîtriser malgré les traitements antifongiques appliqués. Certaines d’entre elles peuvent produire des mycotoxines avant la récolte, dites « mycotoxines des champs », ou pendant la phase de stockage.

Leur ingestion provoque, selon la famille de mycotoxines et l’espèce animale exposée, des effets indésirables, voire pathogènes. Ils se traduisent de différentes manières. Ils peuvent ainsi entraîner une baisse de performance des cheptels, des effets sur la reproduction, un affaiblissement du système immunitaire, etc…

 

Article mis en ligne le 24/09/2019