Accréditation pour la pêche électrique

Le COFRAC a accrédité notre pratique de la pêche électrique. Nous sommes le seul laboratoire breton à proposer cette garantie de qualité.

La pêche électrique intervient dans le cadre des inventaires de faune piscicole. Elle permet de connaître l’état sanitaire d’un milieu aquatique et de vérifier sa bonne continuité écologique.

Contrairement à l’analyse physico-chimique effectuée en hydrologie, qui permet de connaître l’état d’un milieu à un instant T, l’approche hydrobiologique offre une lecture continue de la qualité de l’eau, par le biais de l’analyse des marqueurs biologiques que sont la faune et la flore.

De ce fait, l’hydrologie où l’on recherche les taux d’azote, de nitrate, de phosphore, de phosphates ou de pesticides, est complémentaire de l’hydrobiologie qui se concentre sur l’analyse de la faune. Cette dernière permet de savoir ce qui s’est passé durant l’année écoulée, sans nécessairement connaître les causes de pollution, alors que l’approche hydrologique offre une vision très précise de l’état du milieu au moment où sont effectués les prélèvements.

L’approche hydrobiologique intervient notamment dans le cadre des études d’impact avant et après travaux, comme les arasements d’ouvrages, souvent effectués afin que les espèces puissent avoir des déplacements plus fluides, pour accéder par exemple aux sources d’eau.

Prélever et étudier les poissons

La pêche électrique permet de prélever les poissons, afin de procéder à leur analyse. Elle peut s’effectuer dans des cours d’eau avec un débit inférieur à 1 m par seconde. Elle consiste à émettre un courant négatif continu dans l’eau, pendant que les préleveurs déambulent avec une canne prolongée d’un anneau qui émet du courant positif.

Le poisson nage automatiquement vers les préleveurs qui les attrapent avec des épuisettes. Le courant consistant en une petite décharge électrique, les poissons peuvent perdre connaissance, voire mourir quand ils se rapprochent trop de l’anode.

La mortalité directe s’élève en moyenne à 5 % des poissons, sans compter la mortalité indirecte qui peut survenir plus tard. C’est pourquoi ce type de pêche est espacé d’un certain temps avant d’être réalisé de nouveau sur la même station. Chaque pêche électrique s’effectue d’ailleurs dans le cadre d’une autorisation préfectorale.

Mais les équipements mis sur le marché permettent de plus en plus d’éviter les pertes.

Après avoir capturés les animaux, nos techniciens les mettent en bac, les pèsent et les mesurent. Ils les répartissent par espèce et par âge, afin de savoir s’ils se reproduisent.

Puis, ils modélisent les informations pour mieux connaître l’état du tronçon du cours d’eau étudié.

Ils calculent un écart par rapport à une référence de population théorique en l’absence d’intervention humaine.

Le processus d’accréditation

Les auditeurs (un expert technique accompagné d’un permanent du COFRAC) font attention au matériel utilisé afin d’éviter la mortalité. Le protocole permet de capturer un maximum de poissons. Le COFRAC examine également la capacité à identifier les poissons et notamment les alevins pour lesquels il y a une réelle difficulté.

L’organisme d’accréditation regarde aussi de très près la façon dont nous exploitons les données (traitement, restitution au client).

 

Article mis en ligne le 29/01/2021