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Outil diagnostic invertébrés

Pour affiner l’interprétation des résultats, l’outil diagnostique du portail SEEE permet de valoriser les données biologiques. Il offre la possibilité d’établir la probabilité d’impact par différentes pressions anthropiques. Nous l’obtenons à partir des caractéristiques biologiques des communautés de macro-invertébrés benthiques. Deux grandes thématiques composent l’outil : la qualité de l’eau et la dégradation de l’habitat.

Il indique les impacts les plus probables que subit le cours d’eau, conduisant au peuplement de macro-invertébré retrouvé.

Métriques associées à la qualité de l’eau

  • Matières organiques : probabilité d’impact par les matières organiques et oxydables. L’outil utilise différents paramètres pour estimer cette pression. On peut noter l’oxygène dissous, le taux de saturation en oxygène, la demande biochimique en oxygène (DBO5), etc.
  • Matières phosphorées : probabilité d’impact par les matières phosphorées. L’outil utilise les paramètres orthophosphates et phosphore total.
  • Matières azotées : c’est la probabilité d’impact par les matières azotées hors (nitrates). Les paramètres estimant cette pression sont le taux d’ammonium, l’azote kjeldahl et nitrite.
  • Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) : c’est la probabilité d’impact par les hydrocarbures aromatiques polycycliques. L’outil utilise les 16 HAP.
  • Pesticides : probabilité d’impact par les pesticides. Cette pression est estimée en utilisant les 74 pesticides individuels.

Métrique associées à la dégradation de l’habitat

  • Ripisylve : probabilité d’impact liée à la dégradation de la ripisylve. Elle est estimée par le taux de couverture forestière dans la zone. Cette dernière représente 30 m de part et d’autre du lit mineur.
  • Voies de communication : probabilité d’impact liée à la présence de voies de communication dans le lit mineur.
  • Urbanisation à 100 m : probabilité d’impact liée à l’urbanisation dans une zone de 100 m autour du lit.
  • Risque de colmatage : probabilité d’impact liée au colmatage des substrats. Cette pression est estimée par le risque potentiel d’érosion au sol.
  • Instabilité hydrologique : probabilité d’impact liée à l’instabilité hydrologique. Elle intègre le rapport surface agricole irriguée/surface totale du bassin versant. Elle prend aussi en compte le rapport volume d’eau retenu/volume d’eau qui s’écoule.
  • Anthropisation du bassin versant : probabilité d’impact liée à l’anthropisation globale du bassin versant. Elle intègre les pourcentages d’urbanisation, d’agriculture intensive et de surfaces naturelles à l’échelle du bassin versant.

Petites précisions

Demande biochimique en oxygène (DBO5) : c’est la quantité d’oxygène nécessaire pour oxyder les matières organiques par voies biologiques. Cela permet d’évaluer la fraction biodégradable de la charge polluante carbonée.
Orthophosphates : forme du phosphore dissous dans l’eau la plus simple et la plus répandue.
Azote Kjeldahl : teneur en composés non oxydés de l’azote (azote organique et ammoniacal).

Ces résultats, pour plus de clarté, sont exprimés à l’aide de diagramme comme l’exemple ci-dessous :

 

EN SAVOIR PLUS

julien.pouant@labocea.fr